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Dans la VARIÉTÉ FRANÇAISE,  je suis un CHANTEUR FRANÇAIS ENGAGE ETHIQUE ! C’est à dire un AUTEUR COMPOSITEUR INTERPRÈTE dont l’engagement est avant tout celui de la solidarité et ainsi de la promotion du bien commun mais également du mysticisme révélateur des âmes éternelles que nous sommes.

Je reçois, sur ce site, de nombreux commentaires spams de publicités émises par des robots et j’ai décidé, pour y remédier, d’enlever sur quasiment toutes les pages la possibilité d’y mettre un commentaire. Mais vous pouvez m’écrire par ma page EMAIL un message que je mettrai ensuite, si vous le désirez, sur la page concernée.  Ainsi, pas la peine d’intégrer un plugin Captcha dans mon site.

Pour ceux qui m’écriraient quelque chose, il est important que vous lisiez cette charte :

Il est de bonne valeur éthique de ne pas chercher à m’envoyer des commentaires à caractère illicite qui n’occasionnerait ainsi que de la perte de temps par des concepts destructeurs envers le bien commun  dont je ne validerai pas la parution sur mes pages de site !

Les commentaires d’avis concernant mes propos, qui seraient de nature à contredire leur véracité voire à nier leur qualité de pertinence ou leur expression  judicieuse pour l’esprit, sont évidemment les bienvenus et j’y répondrai avec honnêteté et respect comme il se doit entre des gens de bonne volonté.

Je laisserai tous les commentaires sur mes pages durant trois mois pour chacun et les plus constructifs durant un an ou plus. Par constructif  j’entends par là des messages qui permettent une subtile réflexion ou une plus claire opinion par leur sagacité, cela même s’ils contredisent mes propres écrits.

Et enfin, un visiteur d’une page peut laisser un commentaire en réponse à un précédent commentaire d’un autre visiteur et je le publierai dans la limite fixé par cette charte ! Qui plus est, vous constaterez que vous pouvez laisser dans votre message dans le petit cadre prévu à cet effet, un lien de blog, de site ou de vidéo par exemples, vous concernant, permettant d’en faire la promotion aux autres visiteurs et à moi-même.

Patrick EDENE

Paru dans le journal LE MONDE le 01/02/2013

La musique résiste au diktat de l’industrie du disque

TRIBUNE

Nilda Fernández

« Soyons notre propre moteur, attirons des forces neuves et enthousiastes » déclare Nilda Fernandez.

Publié le 01 février 2013 à 14h35 – Mis à jour le 01 février 2013 à 14h35   Temps de Lecture 3 min.

Il y a deux mois, dans une émission consacrée au rôle du Web dans la musique enregistrée, j’ai entendu le PDG d’Universal – que j’ai connu plus inspiré avant qu’il devienne gourou de l’industrie du disque – répondre à la question d’une journaliste par une phrase ahurissante : « Vous savez, quand je produis un disque, c’est moi qui prends tous les risques ! »

Ainsi, l’employé le mieux rémunéré de la plus grande multinationale du disque reverse une grande partie de son gros salaire mensuel à six chiffres pour soutenir la création ! Avec de tels capitaines à la barre, avec leur myopie et leur suffisance suicidaire, nos Titanic sont bien menés.

PRÉSERVER SA LIBERTÉ DE PONDRE

J’ai pourtant voulu les convaincre de ne pas s’éreinter au profit d’actionnaires qui resserrent budgets et personnel mais jamais leur ceinture. Je les ai souvent exhortés à ne plus manipuler le consommateur à coups de pub mais à respecter leurs clients pour ne pas leur fourguer ce dont ils n’auraient pas voulu pour eux-mêmes, semblables à des bouchers qui ne mangeraient pas leur propre viande.

Peine perdue : pour eux, j’étais un idéaliste avec zéro sens des réalités, moi qui ai toujours pensé qu’à force de se confronter à la matière, aux mots et aux sons, les artistes ont davantage les pieds sur terre que n’importe quel diplômé d’HEC, perdu dans ses abstractions.

Alors, plutôt que m’épuiser la voix en prêchant dans un désert, j’ai préféré abandonner un contrat discographique pour partir cinq années en Russie, dans un show-business autrement sauvage et dangereux mais qui a renforcé, par contraste, ma foi dans l’indispensable mission gallinacée de l’artiste : préserver sa liberté de pondre.

Pendant tout ce temps, donnant de la voix entre Moscou, Odessa, Irkoutsk, Vladivostok ou Samarcande, j’entendais les échos du coup de grâce infligé par tous ceux qui, au pays de, Brassens ou Léo Ferré, voulaient faire croire que tout peut s’obtenir – argent, succès, talent – par la soumission. Les fabriques de stars étaient l’ultime tentative pour créer des produits staristiques sans artistes mais aussi le début de la dégringolade, jusqu’au Virgin Megastore qui vient de rendre les dernières armes.

Bien sûr, le sort du millier de personnes laissées sur le carreau me désole, surtout quand on pense aux actionnaires bien vite repartis vers des valeurs plus sûres et pérennes comme l’eau, le vent, la lumière, mais qu’on ne vienne pas nous assommer avec de prétendues conséquences « culturelles » qui feraient passer les « déforesteurs » d’Amazonie pour des bûcherons.

STOP À L’USURPATION D’IDENTITÉ

Depuis longtemps, le mot « artiste » est galvaudé. C’est dommage parce qu’il sonne bien. Je dirai donc à mes confrères « artisans de notes » qu’ils ne s’inquiètent pas pour leurs méventes de disques, qu’ils oublient les vaches trop grasses et les soucis de défiscalisation car, pour notre honte et le malheur de ceux qui les aiment, nos pièces uniques se sont longtemps vendues à la criée, entre jambon et liquide vaisselle.

La disparition de l’industrie n’est pas la fin de la musique. Au contraire. Elle n’est qu’un coup d’arrêt à l’usurpation d’identité de ses financeurs et de ses re-producteurs.

Saluons nos albums passés mais soyons fiers de notre musique à venir, immatérielle par nature, et imaginons un autre sort pour elle que des petits carrés aux dimensions de « bacs » en voie d’extinction.

Soyons notre propre moteur, attirons des forces neuves et enthousiastes, des esprits décidés à ne pas se lamenter sur la fin d’un monde mais prêts à accueillir celui qui vient. Ce sera un bon exemple d’intelligence, ça donnera du souffle et des idées à nos semblables et ça ne se présentera pas deux fois.

Nilda Fernandez, auteur-compositeur-interprète

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